Occupation & nasse du Nouvel An à Genève, Malagnou donne sa version

Voici le texte intégral de leurs réponses avec quelques auto-censures quand même, notamment sur la similarité entre la figure du policier anti-émeute et celle de Jean Calvin.

Une action d’occupation festive d’un local commercial s’est déroulée la nuit du réveillon dans les rues-basses. En êtes-vous les instigateurs (le dernier post sur le site renverse.co tend à le faire penser) ?

Malagnou : La maison de Malagnou n’est pas l’instigatrice de cet événement. N’étant pas à l’origine de cette action, nous ne pouvons donner que notre point de vue, celui d’un collectif qui prend part au mouvement pour le droit à la ville dont l’appel à cette fête sauvage se réclame également.

Si oui, quelles sont vos motivations ?

Malagnou : Voir plus haut. Nous ne pouvons parler à la place des personnes qui ont intié cette action.

Qu’est-ce qui justifie aujourd’hui d’occuper des locaux ?

Malagnou : Voir ci-après.

Si vous n’êtes pas les instigateurs de l’action du 31.12, savez-vous qui l’est ? Y avez-vous participé ? Etes-vous solidaires avec cette action ? Pourquoi ?

Malagnou : Sur la forme, nous sommes solidaires de la pratique de l’occupation. Bien qu’illégale, ce type d’action nous parle car notre projet de vie collective est né il y a maintenant près de 6 ans du même type de pratique. Et c’est le cas pour de nombreux projets qui apportent un bol d’air frais et d’autonomie dans des espaces étouffés par le contrôle social que l’on rencontre en ville. Pour nous, l’occupation est légitime. Des habitant.e.s qui reprennent un quartier en arrachant un logement abordable aux travailleur.euses qui reprennent leurs lieux de travail, l’occupation est une pratique de contestation qui permet aux personnes de se réapproprier l’environnement qui est le leur, mais dont l’usage leur est défendu par la logique du profit.

Dans le cas précis de l’action du 31 décembre, il est particulièrement important de dénoncer l’intervention de l’Etat, qui en bloquant toutes les issues du bâtiment à des centaines de personnes en pleine fête de réveillon et en les frappant, les a placées dans une situation très dangereuse. Pourquoi ? Cela ne relève pas d’un quelconque intérêt public que de mettre une centaine de personnes en danger pour les empêcher de s’amuser comme ils ou elles l’entendent dans une des très nombreuses surfaces commerciales vides à Genève. Non, le but de cette intervention est de faire passer un message au mouvement : « nous ne vous laisserons pas prendre la ville car elle n’est pas à vous qui y vivez ».
Pour l’Etat, les espaces de cette villes sont dédiés à garantir les taux de rendements immobiliers qui sont extrêmement élevés (et donc source de spéculation). Il est ainsi hors de question pour lui qu’une bande de fêtard.e.s viennent semer le trouble. Pour celles et ceux qui aspirent à autre chose, ce sera une séquestration dans un bâtiment et tant pis si on prend le risque que quelqu’un fasse un malaise grave et ne se réveille pas.
Il est important de dire que cette prise de position en faveur du répressif est un choix politique. En amont d’un cas spéctaculaire comme le soir du 31 décembre, il y a les services du conseiller d’Etat Pierre Maudet qui font pleuvoir les amendes lors de manifestations – bien qu’il soit régulièrement désavoué par la justice. Il y a le procureur général Olivier Jornot qui dans les colonnes de la Tribune de Genève le 20 octobre dernier, assume encore une politique de harcèlement dans la rue des personnes sans-papiers au seul motif qu’elles sont sans papiers. Nous affirmons qu’il y a une continuité entre l’absence de logements abordables, la disparition de lieux alternatifs et la politique d’enfermement des « indésirables » de la ville.

Sur le site renverse.co, il est écrit dans un post du 18 décembre : « Après plusieurs manifestations, voici venu le temps de l’occupation. » Est-ce à dire que des actions d’occupation vont se multiplier durant l’année 2018 ?

Malagnou : Nous ne pouvons que le souhaiter. Cependant, les acteurs et actrices du mouvement pour le droit à la ville portent des revendications différentes qui seront prochainement officiellement présentées au Conseil d’Etat.
Cette diversité de composantes du mouvement s’accompagne aussi d’une diversité de modes d’action. Et c’est ce qui fait notre puissance ! L’Etat ne sait que nous opposer la force virile de ses robocops. C’est au mouvement de se montrer plus inventif et plus créatif pour faire bouger les lignes.

Qu’est-ce qui justifie cette montée en puissance ? L’immobilisme des autorités ? Les locaux vides qui se multiplient ?

Malagnou : A notre humble avis, plus que d’immobilisme des autorités, il faut parler de mépris. Dans le cas du mouvement pour le « droit à la ville », le conseiller d’Etat Serge Dal Busco, qui a été de nombreuses fois interpellé en tant que responsable de l’office des Bâtiments ignore purement et simplement les miliers de personnes qui ont manifesté et toutes celles qui nous soutiennent depuis le début. Cette stratégie du pourrissement ne fonctionne pas et les occupations font partie des moyens de le rappeler.

Dans le domaine de l’accueil des migrant.e.s par exemple : dès 2014, l’hébergement en abris PCi était dénoncé de toute part. C’est seulement en juin 2015, au moment de l’occupatin du théâtre du Grütli par un groupe autonome de migrant.e.s sommé d’aller vivre sous terre que l’Etat a commencé à se pencher sur la question en créant sa fameuse task force pour chercher des hébergements en surface. Deux ans plus tard, la solution proposé par l’Etat est… d’expulser Malagnou qui étions avec d’autres, aux côté des occupant.e.s du Grütli.
Alors on veut expulser Malagnou pour créer 30 places d’accueil pour 3 ans maximum mais personne n’est là pour donner réparation aux victimes de l’incendie du foyer des Tattes, personne n’est là pour proposer des réelles solutions pérennes pour toutes et tous, personne ne s’engage à améliorer les conditions de vies dans les foyers existants… Cette politique de l’urgence à géométrie variable est un exemple parmi d’autre de la mesquinerie à laquelle doivent faire face celles et ceux qui sont minorisées face à l’Etat. Cela doit cesser.

Assiste-t-on à la réminiscence du mouvement squat des années 90 ? Le souhaitez-vous tout du moins ?

Malagnou : Nous ne croyons pas aux âges d’or révolus. Nous préférons participer à construire ceux qui sont à venir.

Malagnou – Etat de Genève : 3-0 et toutes nos dents pour continuer la lutte

Depuis maintenant une année, la maison collective de Malagnou lutte contre la volonté du Conseil d’Etat de l’expulser des locaux qu’elle occupe depuis 2012. L’association Xenope s’est vu refuser le renouvellement de son bail à loyer sous prétexte que l’Etat de Genève, soudainement soucieux des conditions d’accueil des personnes en exil, aimerait renouveler la maison pour en faire un foyer pour requérants d’asile.

Nous dénonçons depuis le début l’utilisation d’un prétexte fallacieux et l’instrumentalisation d’une population précaire pour mettre fin à un projet d’habitation collectif et d’organisation politique. Et le Conseil d’Etat, soucieux de préserver son image et incapable d’exprimer les véritables motifs de son refus de renouveler notre bail, fuit le terrain du débat politique et se mure dans un silence coupable. Rappelons que :
- Un renouvellement de bail de 4 ans nous avait été promis en juin 2016.
- Les autres entités de la parcelle, c’est-à-dire Carrefour Rue et la Tortue, bâtiment géré par la CIGUE, ont toutes deux obtenus le bail promis.
- Après deux manifestations initiées par notre collectif pour le droit à la ville et réunissant plus de 2000 personnes à chaque fois, l’Etat n’a daigné s’exprimer sur sur aucune de nos revendications.

Et pour cause ! Le Conseil d’Etat conserve une attitude qui l’autorise selon lui à prendre des décisions s’en avoir à en référer à qui que ce soit. Mais cette attitude de l’élite dirigeante prend un coup à la lecture du jugement du tribunal des baux et loyers !
En effet, ce jugement, qui nous accorde une première prolongation de bail de un an, met sérieusement en doute les motivations de l’Etat à créer un foyer pour personnes requérantes d’asile, en lieu et place de la maison collective de Malagnou. Lors des audiences, déjà, la présidente s’était exclamée ironiquement que dépenser prêt de 700’000 CHF pour un foyer provisoire (censé durer moins de trois ans) constituait une « saine utilisation des deniers publics ». Mais les extraits qui suivent montrent clairement l’imposture du Conseil d’Etat. En effet selon le rendu du Tribunal des baux et loyers :

« L’argument selon lequel le besoin de l’Hospice général de loger des requérants d’asile serait un fait « nouveau » […] ne résiste pas à l’examen. Il est en effet notoire que c’est en été 2015 déjà qu’un mouvement de protestation contre l’hébergement de requérants d’asile dans des abris de protection civile a vu le jour à Genève. On ne saurait dès lors sérieusement prétendre que la question du logement des requérants d’asile soit subitement devenue une priorité en été 2016, juste après que les représentants de l’Etat aient expressément évoqué avec l’association la possibilité de conclure un nouveau bail à durée déterminée. Cet argument apparaît d’autant moins crédible qu’au vu des statistiques officielles de la Confédération, le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse en 2016 a connu une baisse de 31,2% par rapport à 2015 (Secrétariat d’Etat aux migrations, statistiques en matière d’asile 2016).
Le revirement de l’Etat, […] affirmant devoir mettre ce bâtiment à disposition de l’Hospice général pour y loger des requérants d’asile, ne repose donc pas sur des motifs convaincants objectivement fondés et apparaît peu conforme aux règles de la bonne foi. On relèvera en outre que la demande d’autorisation de construire pour les travaux de rénovation de l’immeuble n’a été déposé par l’Hospice général qu’en mai 2017, et qu’il n’a pas été allégué, ni a fortiori établi par la partie défenderesse que cette autorisation aurait désormais été délivrée. »

L’Etat daignera-t-il s’exprimer après cette gifle ? Ou persistera-t-il dans sa politique de l’autruche ? L’avenir nous le dira…
Pour ce qui est de l’Association Xenope, nous sommes renforcéEs dans notre détermination à continuer la lutte pour notre maison et d’une manière plus générale pour le droit à la ville. l’Etat se conduit comme un vulgaire propriétaire privé et se permet de jeter à la rue sa population sans même faire l’effort de se justifier, il y a du travail en perspective ! La lutte continue !

Salutations militantes

MKOTB – Malagnou Kids On The Block

PS: vous trouverez le jugement ici

Manifestation: Prenons la ville le 7.10 !

Le 1er juillet 2017, nous étions 1’500 à défiler dans les rues de Genève contre l’expulsion prévue de la maison collective de Malagnou et pour le droit à la ville. On a pu y observer une volonté commune, celle de ne pas se laisser broyer par l’évolution désastreuse de la ville qui s’attaque en priorité aux lieux autogérés, à tout ce qui ne rentre pas dans les cases étroites de l’administration. Plus globalement, les habitant.e.s subissent les conséquences d’une politique d’aménagement menée par la droite et les milieux immobiliers et orientée avant tout vers le profit : augmentation des loyers, embourgeoisement des quartiers populaires, aseptisation et privatisation de l’espace public, surveillance généralisée et attaques contre le droit de manifester.

 

A qui appartient la ville ? Voilà une question qui ne peut trouver de réponses que sur le plan pratique, dans les luttes et dans la rue, car les autorités restent trop souvent sourdes à nos besoins. Une ville devrait appartenir à celles et ceux qui l’habitent, pas servir aux bénéfices de quelques privilégiés.

 

Cet automne nous retournerons dans la rue pour exiger des espaces d’habitation, d’organisation et de convivialité dignes pour toutes et tous !

Prenons la ville le samedi 7 octobre 2017 !

 

Signataires au 18.09.2017:

 

ASLOCA 

Bongo Joe Bar concerts

La Bulle Espace culturel autogéré

La Brasserie du Virage Bière locale
La Bretelle Bar
La Culture Lutte
L’Ecurie Bar concerts
Fahrenheit 451 Librairie
La Cantine (Delémont)
Cartel Intersyndical
Cave12 Salle de concerts
Cercle la Brèche 

CIGUË

CGAS Communauté genevoise d’action syndicale
Collectif des associations d’habitants de quartier
CUAE Syndicat étudiant

DATABASE89 Kugler Ateliers d’artistes
Editions Clinamen
Espace Autogere (Lausanne)

L’Ilot 13 Coopérative d’habitation
Le GLIP Groupe contre l’invasion publicitaire
L’Hameçon Rave party

Les Jardins de Cocagne
Koch Areal (Zurich) Lieu autogéré

Malagnou Kidz On The Block Maison collective menacée
Miami Books Graphistes

Motel Campo Club
Ou êtes vous tous (LA) Organisation de soirées
One Gee In Fog Art contemporain

ORAIBI + Beckbooks Librairie
Parti Socialiste genevois
Perce-Frontières Collectif politique de solidarité avec les migrant-e-s

PICTO Ateliers d’artistes
Plateforme LRDBHD Réseau d’associations avec buvettes
Préau
Théâtre du Galpon
Le Silure Centre social autogéré

SIT Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs
SolidaritéS
SSP Syndicat des services publics

L’Usine Centre culturel autogéré

Velodrome Ateliers d’artistes
Verts genevois
La Verseuse Ateliers d’artistes et habitations collectives
Zabriskie point Art contemporain

 

Manifestation monstrueuse le 1er juillet

La maison de Malagnou appelle à une manifestation de solidarité le 1er juillet 2017. L’Etat de Genève, sourd à nos revendications, refuse d’entrer en matière quand au renouvellement de notre bail pour quatre années supplémentaire.

Rappelons que celui-ci avait promis son renouvellement pour notre maison, ainsi que pour nos voisines de parcelle, la Tortue gérée par la coopérative CIGUE et Eurêka géré par l’association Carrefour Rue. Ces deux dernières entités ont obtenus la promesse faite mais nous sommes laissées pour compte. L’Etat de Genève, par la voix du conseiller d’état Serge Dal Busco, s’est soudain découvert un interêt pour l’hébergement des personnes en exil. Alors que la politique actuelle ne fait que précariser de plus en plus leurs conditions d’accueil avec l’objectif évident de les dégouter de la Suisse, l’Etat utilise cyniquement le prétexte de la création d’un foyer pour nous évacuer. Nous sommes solidaires des personnes en exil !

Nous savons que ce n’est pas la soi-disant volonté de créer des foyers d’accueil qui motive la décision de nous expulser, mais bien un désir ardent du Conseil d’Etat de mettre fin à une expérience qui ouvre une brèche dans sa politique lisse. En effet, la maison de Malagnou est un lieu de vie collectif, en dehors des rapports marchands, qui sert parfois de lieu de soutien pour des mouvements politiques, comme les manifestations du mouvement No Bunkers en 2015.

L’expulson de Malagnou n’est que l’expression d’une politique plus globale de pacification de la ville et de gentrification galopante. Les espace dédiés aux culture alternatives, à l’organisation et l’expression collective et politique de la jeunesse, à l’expérience concrète de l’autogestion sont insuffisants ; pire, ils se raréfient sous le coup d’une politique d’aménagement toujours plus élitiste et dédiée uniquement aux grandes entreprises marchandes et à la spéculation immobilière.

En même temps, tous les quartiers de la ville de Genève voient leur culture populaire disparaître dans la construction de duplex et de loft aux loyers exorbitants, qui augmentent encore la pression sur le prix de loyers déjà indécemment élevés, et chasse sa population d’origine. Il est temps de se mobiliser afin de reprendre le pouvoir dont l’état nous dépossède, et que nous puissions dessiner la ville dont nous avons envie. Il est temps de refuser une ville uniquement peuplée de riches, une ville morne et sans vie collective.

Il est temps de ne plus subir la politique du conseil d’Etat, mais de devenir enfin les acteurs directs de notre ville par nos actions collectives.

Défendons Malagnou contre son expulsion, mais défendons aussi nos espaces collectifs de vie contre la spéculation immobilière, le polissage de la Ville, la mise en compétition des précaires par l’Etat, toutes et tous, ensemble, défendons-nous !

Rendez-vous samedi 1 juillet à 14h30 sur la place de la Navigation aux Pâquis !

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Saison III – Petit rappel

C’est bientôt l’été, bientôt la fin du travail, des exas… Ah les vacances !

Pour se distraire, cet été, la nouvelle saison du feuilleton de Malagnou s’annonce: épique, joyeuse, courageuse et pleine de rebondissements. Une saga à suivre, à partager et à consommer sans modération.

Ces séries, c’est super, c’est divertissant mais on se rappelle jamais de ce qui s’est passé avant. Alors en guise de trailer pour la saison caliente qui s’annonce, un petit rappel des dernières saisons pour se mettre l’eau à la bouche.

 

Résumé des épisodes précédents

 

Invasion de policiers à Malagnou. C’est la fête de la perquisition !

La maison collective de Malagnou a été perquisitionnée le mercredi 26 avril au matin par un impressionnant dispositif policier. Les habitant.e.s ont été très surpris.e.s de se voir confisquer du matériel collectif ainsi que des effets personnels apparement sans intérêt. Un habitant a été arrêté et emmené en garde-à-vue. Libéré depuis, il est la dernière victime collatérale de la détermination du Conseil d’Etat à faire tomber notre maison, il paie la facture pour une lutte qui a déjà trouvé un très large soutien et ennuie visiblement les autorités.

Depuis octobre 2016, les habitant.e.s de l’ancienne station de zoologie du 154, route de Malagnou (Chêne-Bougeries) luttent contre le Conseil d’Etat genevois pour conserver leur logement et espace de vie. La stratégie de l’Etat s’est organisée sur deux fronts : d’abord une communication totalement inefficace et volontairement confuse qui présente l’évacuation comme une décision « apolitique ». Ensuite, en multipliant les intimidations policières envers les membres de Malagnou, en organisant des filatures et en multipliant les contrôles d’identité, notamment le 25 janvier après une conférence de presse organisée par le collectif.

Un nouveau cap a été franchi le 26 avril puisque cette fois-ci, la police anti-émeute a carrément fait le déplacement dans les locaux et a emmené un habitant en garde-à-vue. L’habitant (Alexandre – prénom d’emprunt) se rendait à son travail lorsqu’il a été arrêté par une voiture de la police genevoise. Le prétexte invoqué était que sa voiture ressemblait à une voiture utilisée lors de plusieurs cambriolages. Devant l’air complètement interloqué du conducteur, des explications débutent. Mais une autre voiture surgit alors avec à son bord des éminents membres de la police politique locale – qui passaient sans doute par là par hasard à 7 heures 30…

C’est en tout cas ce qu’ils ont prétendu en arguant que justement, ils avaient en leur possession un mandat de perquisition pour son domicile du 154 route de Malagnou, en l’occurence la chambre de l’accusé et les espaces communs. C’est seulement à ce moment là que les forces de l’ordre l’ont informé qu’il était accusé d’avoir participé à une manifestation pour la culture alternative de décembre 2015, qui avait fait grand bruit à l’époque. Les policiers ont donc conduit ce charmant jeune homme jusqu’à Malagnou pour procéder à la perquisition.

Les habitant.e.s de la maison se sont donc retrouvés à l’heure du petit-déjeuner entourés d’une quinzaine de pandores en tenue anti-émeute et d’une dizaine d’autres en civil farfouillant dans la maison. Ceux-ci ont d’abord refusé de présenter le mandat en entier, puis refusé de remettre un procès-verbal des objets saisis, c’est-à-dire l’ensemble des ordinateurs collectifs de la maison, des vêtements supposés appartenir à Alexandre ainsi que l’ordinateur d’une habitante qu’elle utilise quotidiennement pour achever son travail de mémoire. A noter qu’ils ont également saisi un cabas en papier contenant des masques de Serge Dal Busco utilisés pour le premier rassemblement que nous avions organisé le 20 octobre 2016…

Rapidement averti-e-s, de nombreux soutiens ont afflué pour rejoindre les habitant.e.s durant la perquisition. L’ambiance était tendue, mais les habitant.e.s ont su garder leur sang-froid face à l’invasion de la maison par les forces de l’ordre et leur humour face à leurs mines sévères.

Prétextant une « découverte fortuite », ils n’ont contrôlé l’identité que des trois personnes racisées (non blanches) présentes (hébergées temporairement à Malagnou), refusant de les laisser circuler librement et ont perquisitionné leur chambre à l’aide d’un chien, alors que leur mandat ne concernait évidemment pas cet espace. Cette chambre est la seule à avoir été perquisitionnée en plus de celle de notre ami et la seule à avoir subi l’examen d’un chien. Il est n’est pas difficile de comprendre que c’est le fait que ces amis ne sont pas blancs qui a justifié cette fouille canine et le prétexte de la « découverte fortuite ».

Le Conseil d’Etat genevois refuse depuis des mois toute forme de négociation quant à l’avenir de cette maison. En lieu et place, on nous envoie les Robocops ! Cette perquisition doit se comprendre comme un élément de la stratégie du prétexte de l’Etat. Après avoir essayer de justifier l’évacuation du 154 route de Malagnou, l’Etat fait maintenant appel au montage juridico-policier pour discréditer la lutte que nous menons pour conserver notre maison. Après Serge Dal Busco, les méthodes autoritaires de Pierre Maudet apparaissent.

L’Etat utilise manifestement tous les pouvoirs qu’il a à sa disposition pour nous empoisonner l’existence et envahir le quotidien en permanence sous des prétextes fallacieux, que ce soit par des incessantes visites officielles des services de Dal Busco pour tous les motifs imaginables ou par des perquisitions soudaines.

Les habitant.e.s de Malagnou ne se laisseront pas intimider par ce nouveau tour de force et refusent de plier sous la répression policière.

Cette arrestation s’inscrit dans le contexte d’acharnement politique aux proportions délirantes sur l’existence même de cette maison collective. La position de l’Etat est en effet ambiguë, d’un côté ils souhaitent mettre fin à l’expérience collective de cette maison squattée en 2012, de l’autre ils sont obligés d’user de toute l’hypocrisie dont ils sont capables en affirmant que cette maison doit plutôt servir à accueillir des requérants d’asile, alors que les autorités de ce canton n’ont jamais démontré la volonté de créer des lieux d’hébergement dignes pour les personne en exil. « Il ne s’agit pas d’une évacuation! » a cherché à nous rassurer un louable gardien de la paix. Alors que nous sommes protégé.e.s par le droit des locataires et menons actuellement une procédure judiciaire au Tribunal des baux et loyers pour contester les mensonges de notre bailleur, une telle tentative aurait en effet été bien mal avisée. Mais lorsque les habitant.e.s refusent de se laisser expulser docilement, reste la stratégie de la tension. « Voilà ce qui vous attend! » Tel est le message que veut faire passer le Conseil d’Etat.

Notre ami, Alexandre est la dernière victime collatérale de la détermination du Conseil d’Etat à faire tomber notre maison, il paie la facture pour une lutte qui a déjà trouvé un très large soutien et ennuie visiblement les autorités.

Malagnou réaffirme sa détermination à conserver ce qui est construit dans cette maison et à défendre un mode d’organisation collectif, horizontal et critique des formes de rapports sociaux dominants. Pour la troisième année consécutive, un bloc révolutionnaire est annoncé pour la manifestation du 1er mai. Les habitant.e.s de Malagnou appellent toute la population genevoise à y participer et à défier l’arrogance de l’Etat, ensemble dans la rue.

Défendons-nous!

Malagnou Kids On The Block – MKOTB

Alerte à Malagnou – vol 1. émission de radio

 

LibrAdio invite le collectif de Malagnou, menacé d’expulsion, pour une émission en direct et en public le samedi 8 avril de 15h à 18h.

Le printemps est arrivé et la maison collective de Malagnou (Chêne-Bougeries) est toujours bien vivante. Mais la mobilisation se poursuit car l’Etat de Genève, propriétaire des lieux, veut toujours expulser ses habitant.e.s au 30 juin 2017 pour y construire un hypothétique centre de requérants d’asile (pour relire la réaction du collectif de Malagnou à ce projet, voir plus bas).

Le samedi 8 avril de 14h à 18h, l’émission web-radio LibrAdio invite Malagnou pour parler de la genèse de l’occupation, du projet collectif derrière cette maison, des souvenirs de luttes liés de près ou de loin à cette maison de la menace d’expulsion, et de quelques bonnes raisons de s’auto-organiser dans une ville comme Genève. Cette émission sera enregistrée en direct de Malagnou, dans le célèbre infokiosque, et en public ! Elle pourra aussi être écoutée plus tard sur le site de l’émission.

Un second volet de l’émission aura lieu au mois de mai pour aborder la question des conditions de vie imposées aux migrant-e-s à Genève.

Les « alternative facts » de Roland Godel

L’état ment effrontément. Roland Godel, porte-parole de Dal Busco, répond comme la Maison Blanche. Il nous donne des « alternative facts » (Des étudiants dénoncent des maisons vides de l’Etat, Tribune de Genève). Analysons les :

rue de Soubeyran : si le 3c est effectivement soumis à travaux (après une longue période de vacuité), une simple visite sur le site de constructions de l’État de Genève, « Sad Consult »,  nous permet de savoir que le 5b n’a subi aucune demande d’autorisation. Le garage de la villa est utilisé par Carte Blanche et  « Aterlierderoue » pour un atelier vélo. Le reste est vide. Dur de trouver des info pour savoir si ils sont encore là.

Le 28c route de Meyrin est un mensonge encore plus effronté. Vide depuis 2011, il est occupé en juin 2015, il y a donc plus d’un 1 an et demi. l’État, nous le citons, répondait déjà «Les discussions pour accorder un droit de superficie à une association ou à une ONG sont très avancées » (Évacuation musclée d’un squat, Le Courrier).  Nous ne pouvons croire qu’une discussion très avancée il y a 1 an et demi n’aie toujours pas débouché sur quelque chose. Ce ne sont que des mensonges faciles pour camoufler une gestion désastreuse. Nous le ressortir aujourd’hui c’est réchauffer un plat périmé, et ça, comme une blanquette de veau, plus personne n’est prêt à l’avaler.

Nous ne dirons rien sur le chemin du Bac, il fit déjà assez scandale de lui même en juillet 2015. Nous constaterons juste qu’un tas de ruine à remplacé un toit pour quelques personnes, depuis bien trop longtemps.

Jolimont : la démolition est acceptée depuis octobre 2015, le bâtiment est vide. Il aurait put/ peux être occupé jusqu’au début effectif des travaux.

Quant aux interpellations, il a plusieurs fois été demandé aux agents de délivrer le motif du contrôle, ce qu’ils sont tenu de faire. La participation à une manifestation non autorisé n’a jamais été mentionné, d’autre motifs vraisemblablement faux au vu des circonstances, ont même été fourni. La police n’a par ailleurs jamais prévenu aucun des participants de l’illégalité de leur rassemblement durant celui ci, ni demandé sa dissolution.

De plus, lorsque Godel nous accuse de politiser un dossier qui n’aurait rien de politique, nous ne pouvons que nous offusquer. Notre évacuation est une décision politique; le réfuter n’est qu’un mensonge de plus. Qui plus est aux vu des interpellations qui suivent. Les politiques auraient-ils peur d’assumer leur responsabilités et leurs dire ?

Nous dénonçons les maisons laissées vides par l’État!

La saga continue. Mercredi passé, le 25 janvier, nous avons donné une conférence de presse devant une maison de l’État, abandonnée depuis quelques années maintenant. Il s’agit de la route de Meyrin 28c, ancien foyer, occupé brièvement en 2015 par le mouvement No Bunkers afin de dénoncer la politique du vide.

Discours prononcé par les habitant.e.s de Malagnou le 25.01.17

Nous, habitantEs de la maison de Malagnou, sommes heureusEs de vous accueillir ici pour un nouveau rassemblement. Le dernier remonte à l’année passée et n’a pas porté ses fruits. En effet, le Conseiller d’Etat M. Serge Dal Busco reste hermétique à nos propositions de rencontre et continue par ailleurs sur la lancée du mensonge et de la mauvaise foi.

Notre seule occasion de le rencontrer a été de le surprendre lors de l’inauguration du CMU le 21 novembre 2016. Lors de cette discussion Serge Dal Busco a affirmé que si nous trouvions une maison vide disponible pour l’Hospice Général, le renouvellement de notre bail ne serait plus remis en question; affirmation qu’il s’est empressé de nier dans un courrier a postériori. Qu’importe ; en juin 2016, l’État nous promettait un bail pour ensuite se défaire de sa parole sans le moindre scrupule. M. Dal Busco ment de manière éhontée, mais nous l’avons pris au mot, et nous nous sommes donc intéresséEs au parc immobilier de l’Etat de Genève.

Nous somme donc raviEs de vous accueillir devant cette maison qui pourrait sûrement, avec un peu de bonne volonté, accueillir des personnes en exil. Cette maison est vide et le restera tant que personne ne s’attaquera à la question des logements laissés vacants par l’État de Genève. En effet, qui aurait pu imaginer que l’État se comporte comme une régie immobilière genevoise, c’est-à-dire laisse effrontément des espace d’habitations vides pendant de longues périodes? Qui plus est, qui eût cru que l’Etat genevois, qui prétend sans cesse faire le maximum pour résoudre la crise du logement, préfère, par facilité, étendre la logique du vide au sein de son parc immobilier ?  Cette maison n’est pas un cas isolé, elle n’est pas l’exception à la règle. Lors d’une petite promenade matinale, nous avons pu décorer de banderoles similaires d’autres maisons laissées en ruine, propriétés de l’État de Genève. Le scandale liés à ces bâtiments est de notoriété publique, nul doute cependant que ces cas ne sont pas isolés et que l’État de Genève préfère détruire certains bâtiments que de faire en sorte qu’ils puissent être habités.

Chemin du Bac 20 : maison vide depuis avril 2014. Suite au refus de l’Hospice d’y loger des personnes, l’État avait saccagé la maison en 2015 pour la rendre inhabitable en vue d’un projet de construction de logement au début de l’été 2016.
Avenue Joli-Mont 12 : S’il est difficile de savoir depuis quand l’État s’est déresponsabilisé de cette maison en la laissant inhabitée, il est certain que le projet datant de 2013 et accepté en 2015, prévoyant de construire des immeubles de logements n’est pas près de voir le jour. La maison sise au 14 de la rue, après avoir été vide un certain temps, est maintenant louée. Le projet englobe les deux bâtiments, il est alors difficile de comprendre le refus de mettre à disposition le numéro 12.
Passage Soubeyran 3b : Entre 2013 et 2016, les maisons sises au 3 et au 3a du passage Soubeyran sont restées vides, elles sont aujourd’hui démolies, laissant la place à une friche abandonnée. La maison sise au 3b est, quant à elle, toujours débout, mais l’État a fait en sorte qu’elle soit inhabitable en saccageant fenêtres et toit.
Passage Soubeyran 5b : La maison au numéro 5b, qui n’a pour l’instant aucun projet de démolition, est également déserte.

Mr Serge Dal Busco, dans sa lettre malhonnête qui a suivi notre discussion au CMU, affirme que si une maison vide existe, elle sera pour les personnes migrantes  ; AINSI SOIT-IL !

Nous l’avons dit et nous le répétons : nous sommes solidaires des personnes en exil. Ce qui nous révolte actuellement est que:

–  L’Etat de Genève tente d’opposer deux populations précaires, en les mettant en concurrence sur un sujet aussi vital que le logement.
–  L’Etat de Genève utilise le grave problème du logement des personnes migrantes comme prétexte pour détruire notre projet collectif qui a pour seul tort de ne pas être à son goût.
– L’Etat de Genève se passe bien d’une quelconque attention à notre existence en temps que personnes et agit avec son autoritarisme aveugle et habituel.
– Enfin, l’Etat de Genève prétend s’attaquer au problème du logement alors qu’il laisse volontairement des bâtiment vides et sans projet.

A la fin du mois de décembre l’Etat de Genève était incapable de présenter un projet concret pour la transformation de notre maison en foyer. Et pour cause, il n’y en a pas! Il y a fort à parier que suite à une énième visite dans notre maison, l’Hospice général a maintenant été pressé de trouver une ébauche de projet, mais nous restons convaincuEs que celui-ci n’est qu’un prétexte.

Par ailleurs, vous avez devant vos yeux le résultat des efforts de l’état de Genève pour loger des personnes en exil: une maison vide!

Cette maison avait été brièvement occupée par le Collectif d’occupation du Grütli, et pourrait être habitée depuis déjà deux ans par des personnes migrantes, leur offrant un habitat assurément meilleur qu’un abris PC !

Ce vendredi 27 janvier à 17h, le collectif Perce-Frontière organise une manifestation pour un accueil digne des personnes en exil. Nous y serons parce que nous savons que les personnes qui sont solidaires et attentives au sort des personnes en exil agirons là-bas et non dans un bureau froid de l’Hospice Général. Nous y serons et continuerons d’y être pour dénoncer les maisons volontairement laissées vides. Nous y serons, parce que seul le combat mené par les collectifs d’exilé.e.s et leurs soutiens a permis l’ouverture du foyer d’Appia, voué maintenant à la destruction, et a empêché la destruction du foyer de Frank-Thomas, conservant un lieu pour quatre années encore.

Nous ne partirons pas de notre maison et campons ferme sur nos positions. L’État doit renouveler notre bail comme promis, afin que nous puissions poursuivre notre projet d’habitat collectif. Nous exigeons aussi la paix dans le monde et au-delà !

Merci pour votre attention, A bientôt, seule la lutte paye!

L’Hospice, un ami qui ne nous veut pas du bien

Mercredi 18 janvier 2017, nous, habitant.e.s du 154 route de Malagnou avons vécu la désagréable expérience de subir une visite de l’Hospice Général (HG), institution qui ironiquement, dispense l’aide sociale dans le Canton. Celle-ci nous a été imposée par notre bailleur, l’Etat de Genève qui souhaite nous expulser de notre logement et faire disparaître un projet de 14 logements et ateliers collectifs fonctionnant en autogestion, pour confier le bâtiment à l’HG précité.
Revenons un moment sur la genèse de cette visite : fin décembre 2016, date à laquelle notre contrat de bail s’est officiellement terminé, les représentants de l’Office des bâtiments (OBA, placé sous la responsabilité de M. Serge Dal Busco) ont bien été obligés d’admettre que bien qu’ils prétendent que notre maison doit être transformée en foyer pour requérant.e.s d’asile, aucun projet d’aménagement concret n’a été établi et qu’ils n’ont en réalité aucune idée de la faisabilité du projet. Un peu gênant quand ils nous ont asséné que l’on devait déguerpir en juin 2017…
Alors on répare vite l’erreur : l’OBA nous annonce immédiatement une visite du service technique de l’HG. Un groupe de 8 personnes se présentent à notre porte et curieusement, 3 d’entre eux n’appartiennent pas du tout au service technique. Nous reconnaissons le chef de la sécurité de l’institution, accompagné de deux robustes gaillards se présentants comme des « médiateurs de crise ». La discussion est bien entendu cordiale mais nous sommes interloqué.e.s face à ce déploiement.
A l’intérieur, les techniciens et architectes mandatés débordent de créativité à l’idée de détruire l’ensemble des aménagement réalisé collectivement par les habitant.e.s. Ces personnes ne voient que des espaces à aménager du point de vue de l’optimisation à tout prix. Fini les annonces d’un foyer familial. Il faut voir grand : on parle de 30 requérant.e.s d’asile entassé.e.s dans une maison dans laquelle nous vivons à 14 en partageant une seule salle de bain. Il est évident que nous vivons au 154 route de Malagnou dans un confort relatif qui est largement compensé par l’expérience et la richesse de notre vie communautaire. Mais qu’en serait-il de migrant.e.s parqué.e.s, contre leur gré, par décision administrative ?
Pour créer de l’espace, on peut compter sur les architectes de l’HG qui n’ont aucune retenue à parler devant des locataires en fin de bail comme s’ils avaient déjà été expulsés. Des discussions surprenantes sont saisies à propos de renommer notre sous-sol en « entresol », afin de créer plus d’espaces d’entassement et ce au mépris de l’art. 76 de la loi genevoise des construction et installation diverse (LCI) qui interdit de loger des personnes en dessous du niveau du sol.
Une aile de la maison a été fermée en 2013 en raison de la présence d’amiante. A l’époque, l’Etat de Genève avait usé et abusé de la rhétorique technique pour expliquer que cette partie de la maison était insalubre et que nous devions l’évacuer. En 2017, quand il s’agit de nous expulser avec un nouveau prétexte, coup de théâtre cette aile devient tout à coup facilement habitable pour les migrant.e.s !
De qui se moque-t-on ? De deux choses l’une : si l’aile est habitable, pourquoi les autorité ont-elles supprimé 10 logements étudiants en 2013 ? Si elle ne l’est pas, elle doit répondre du fait qu’elle est prête à envisager de loger des requérant.e.s d’asile dans des conditions sanitaires illégales. Même s’il ne s’agit que des prémices du projets, c’est déjà scandaleux.
Dans tous les cas, subir une visite pour transformer votre maison en vue de votre expulsion est une expérience humiliante que l’on ne souhaite à personne. Quand cette même visite fait apparaître que les motifs invoqués pour vous expulser ne sont que des prétextes, c’est rageant. Quand les personnes à l’œuvre sont des collectivités publiques censées pourvoir à l’aide sociale et à la construction de logements pour la population, cela tourne à la farce.